CONTEXTE MACRO-ECONOMIQUE: Réglementations environnementales et marchés financiers
Le titre « Ombres chinoises » est facile, mais il s’impose : la Chine aura bel et bien jeté une ombre sur la conjoncture mondiale en 2023. Comme l’Empire du Milieu est la deuxième économie mondiale, ce qui se passe là-bas, et même en laissant d’autres considérations, politiques, géostratégiques ou environnementales, de côté, nous affecte directement. Le scénario le plus fréquent pour 2023 était, il y a douze mois, que la Chine allait, avec sa sortie différée de la pandémie, stimuler l’activité, et que ceci serait un adjuvant précieux pour des économies occidentales à la peine. L’erreur a été double : le moteur chinois ne s’est pas rallumé … et simultanément – et malgré cela – Europe et Etats-Unis ont fait mieux qu’anticipé.
Casse-tête chinois
Les problèmes de la Chine sont multiples. La croissance y est bien inférieure au rythme d’avant-Covid et alors que nous avons eu à nous plaindre d’une vive accélération de l’inflation, la Chine fait face au problème opposé, celui de la déflation. Le taux de chômage des jeunes a fortement augmenté. La balance commerciale n’affiche plus cette santé insolente qu’on lui a connu. La monnaie nationale souffre. Le secteur immobilier étale sa fragilité, avec les difficultés d’Evergrande et puis de Country Garden, deux mastodontes du secteur, et, au-delà, l’endettement total, secteur public et secteur privé combinés, apparaît problématique. Et, au milieu de tout cela, un consommateur qui, bien loin de ses pendants occidentaux, continue de se montrer prudent. On est loin de la « consommation revancharde » de ménages qui dépenseraient allègrement le surcroît de bas de laine qu’ils ont, forcés et contraints, constitué durant la pandémie.
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Etienne de Callataÿ – etienne.decallatay@orcadia.eu
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