Financial spotlight – Décembre 2022

Spotlight
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CONTEXTE MACRO-ECONOMIQUE : Les leçons de l’échec des prévisions

Quand la fin de l’année approche, les maisons de gestion de patrimoine font volontiers part de leurs prévisions économiques pour les douze mois qui viennent. La bonne pratique voudrait que cet exercice commence par une analyse post-mortem des attentes formulées un an plus tôt, et particulièrement cette fois-ci. En effet, l’écart entre ce qui avait été pronostiqué, notamment par nous-mêmes, et la réalité de 2022 est particulièrement frappant … et pénible.

Pour la plupart des observateurs, 2022 avait tout pour être une très bonne année, et cela malgré l’accélération de l’inflation observée au second semestre de 2021 et les bruits de bottes entendus à la frontière ukrainienne. Le recul de la Covid allait permettre un retour à la normale des chaînes de production, les ménages allaient d’autant plus consommer qu’ils disposaient d’une épargne conséquente et n’avaient pas à s’inquiéter pour l’emploi, les entreprises allaient investir, portées par la transition, de belles marges bénéficiaires et la faiblesse des taux d’intérêt, les Etats allaient garder une orientation budgétaire accommodante et ce qualificatif allait continuer de pouvoir être utilisé pour caractériser la politique monétaire des banques centrales.

Des attentes à la réalité

Il n’en a rien été. Certes, les chiffres de croissance pour l’année 2022 sont élevés, de l’ordre de 3% pour la zone euro, soit le double de la normale, mais le rythme de la croissance a fortement décéléré en cours d’année pour arriver à une légère contraction en ce moment et, par-delà, à un scénario central de croissance proche de zéro en 2023. Comment expliquer un tel écart entre les attentes et la réalité ? Comme relevé dans notre feuillet le mois dernier, pour l’OCDE, cela tient en quelques mots, « Paying the price of war ». Et effectivement, la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février, et les Ukrainiens ont opposé une résistance insoupçonnée, et les pays occidentaux ont pris de mesures de soutien à l’Ukraine et de sanction à l’encontre de la Russie, et la Russie y a répondu en fermant des robinets. La guerre en Ukraine et, avec elle, l’emballement des prix énergétiques, la forte poussée de l’inflation et la réaction musclée – mais partant d’un niveau extrêmement bas – des banques centrales en termes de taux d’intérêt, voilà ce qui a changé la donne.

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Etienne de Callataÿ – etienne.decallatay@orcadia.eu
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